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Elyria, jeune New-Yorkaise, scénariste de soap-opéras, est une personne extraordinaire : lucide, drôle, courageuse, un peu décalée aussi et surtout au bord du burn-out émotionnel : le suicide de sa soeur, un mari brillant mais castrateur, une mère alcoolique, c'est vraiment beaucoup... Elle avance et même, elle fuit jusqu'en Nouvelle-Zélande, comme ça, sans prévenir quiconque. Elle ne veut divorcer de personne, seulement de sa propre histoire, mais est-ce possible? ça n'arrête pas de tourner dans la tête d'Elyria et c'est un vrai coup de coeur, coup de poing de partager ses pensées et ses rencontres.
Un magnifique roman, sur le fil entre folie et normalité, juste un gros manque d'amour...
Véronique G.
Février 2016 - Traduit de l'anglais (États-Unis) par Myriam Anderson - Existe aussi en format numérique.
Joseph est acteur, surtout dans des pubs pour du dentifrice. Del (Delphine) est biologiste, spécialiste des reptiles et travaille au zoo en attendant d'obtenir sa Green Card. William est le meilleur ami de Joseph, acteur lui aussi, mais moins talentueux et donc jaloux de celui-ci. Madi est la meilleure amie de Del et aussi la soeur d'un de ses ex. Tout ce petit monde évolue tant bien que mal dans le milieu assoiffé, arty et défoncé de New-York, et la rencontre entre Madi et William va entraîner le lecteur dans une toile poisseuse dont il ressortira chancelant et k.o. Brillant!
Catherine D.
Janvier 2016 - Traduit de l'anglais (États-Unis) par Nathalie Peronny - existe aussi en format numérique.
Quel condensé d'émotions dans ce beau texte de Carol Vanni ! Des voix surgissent pour évoquer l'attente. Textes courts pour des attentes longues, tantôt fébriles, tantôt sombres, amusées, infinies ou brutalement interrompues. Chaque texte est plein, fini et nous touche : Carol Vanni nous offre une chute à chaque page.
Dans chaque texte, c'est une autre voix qui se fait entendre et cependant, un fil conducteur insaisissable se dessine. Les temps forts d'une vie se succèdent dans le désordre. Des naissances, des morts, des amours qui commencent ou finissent, des moments d'enfance. Entre les vagues, le lecteur reprend son souffle pour être témoin de l'attente toute simple d'un enfant dans une voiture au supermarché, ou même d'objets du quotidien, sans perdre un instant de sa densité. La tension dramatique se desserre alors pour mieux revenir d'un seul coup, juste après. Car chaque texte nous concerne au plus près, aucun ne nous laisse indifférent.
Chaque texte parle de nous.
Les peintures graves et silencieuses de Véronique Decoster entrent superbement en dialogue avec les voix des Pénélopes, au sein d'un livre qui s'inscrit joliment dans le beau travail éditorial de l'Esperluète.
Carol Vanni lira des extraits de son livre et répondra à vos questions chez Papyrus le 3 mars à 19h30.
Natacha
Quand les livres résonnent fort avec l'actualité, notre envie de vous en parler redouble : c'est le cas de ce roman qui brille par ailleurs par sa grande qualité d'écriture et de construction.
L'auteur relate la rencontre entre Albert Drilling et Irin Past. Le premier a pour mission de renvoyer chez eux les étrangers en séjour illégal en toute diplomatie, en particulier quand il s'agit d'une personne qui pourrait mettre en danger la carrière de son ministre. Rigoureux et législatif, il a l'habitude de maîtriser chaque détail dans son travail et dans sa vie. Mais ici, parfois, tout dérape...
Irin Past, elle, s'appelle peut-être Irin Past...mais peut-être pas. Néerlandaise jusqu'au bout des ongles, elle ignore tout de son passé et du pays qu'elle a quitté à l'âge de cinq ans. Elle vit et travaille sur une île où elle est devenue la protégée de trois hommes qui l'aiment chacun à leur manière. Une île farouchement attachée à son indépendance vis-à-vis de la métropole, aussi !
Plein d'humour malgré la gravité de son sujet, avec une tonalité tantôt absurde, tantôt émouvante, ce roman traite son sujet avec une grande intelligence et raconte aussi une belle histoire. L'auteur, comme il l'indique en commentaire, a joliment documenté son sujet sans que jamais cela n'alourdisse le propos.
A découvrir avec délectation.
Natacha
Janvier 2016 - Traduit du néerlandais par Danielle Losman.
Nous avions aimé En mer, du même Toine Heijmans.
Une histoire d'amour fou où le quotidien est sublimé par mille poésies fantaisistes, mille aventures imaginaires, le tout arrosé de cocktails enivrants ! Une danse effrénée à la vie, entre tristesse et sensualité, au rythme du "Mr Bojangles" de Nina Simone. Un premier roman captivant et tourbillonnant, qui rappelle que la folie n'est pas l'apanage des seuls "désaxés" et que l'amour permet tout !
Catherine D.
Janvier 2016
Quel diable, ce Veronesi ! Après le choc de Chaos calme, était-il possible d'imaginer une suite au destin si particulier de Pietro Paladini ? Mais oui, et c'est une vraie réussite, un bonheur total : une journée catastrophique, une fille unique qui fugue chez sa tante, d'énormes ennuis au boulot et pourtant... la vie éclate, et l'Italie aussi !
Véronique G.
Janvier 2016 - Traduit de l'italien par Dominique Vittoz - Existe aussi en format numérique.
Si proche et si lointain... La vie d'un homme à travers trois moments importants de sa vie : la fin de l'adolescence et le décès de sa mère ; l'âge mûr, le divorce et le travail de prof, si prenant ; enfin la soixantaine, la retraite, la douce liberté retrouvée. Il vibre de passions, politiques et amoureuses, il est discret et attachant mais aussi singulier et profond. Si proche et si lointain... Un ami, somme toute...
Véronique G.
Janvier 2016 - Traduit du danois par Alain Gnaedig.
Hubert Antoine est d'origine namuroise, désormais exilé au Mexique. C'est sur sa nouvelle terre d'accueil que ce premier roman surprenant et passionnant prend place.
Melitza est une jeune Mexicaine de 23 ans que nous allons apprendre à connaître à travers ses carnets de notes, sorte de journal intime. Orpheline de mère depuis sa naissance, elle a été élevée par son père excentrique mais aimant qui lui a transmis une série de valeurs sociales et le goût de la vie. Un soir, elle est sera victime d'un terrible viol et va être amenée à fuir après le meurtre de ses agresseurs.
Le roman nous entraîne dans la fougue de le jeunesse de Melitza, à travers ses émois, ses amours, ses envies, ses rêves, beaux et naïfs aussi. Mais c'est aussi le Mexique qu'on découvre, la richesses de sa culture et de ses traditions, c'est une vraie ode à ce pays à la fois magique et terriblement violent, corrompu, inégalitaire, un pays qui ensorcelle.
Comme souvent aux éditions Verticales, la plume de l'auteur est belle, fluide, entraînante, sans accro. On est littéralement porté par le texte, sans effort. Et on est balloté entre la légereté de la jeunesse de Melitza et les évènements tragiques de sa vie. Un texte à la fois intime et politique, à découvrir assurément.
Catherine
Janvier 2016 - également disponible en format numérique.
Comment l'arrière-petite-fille d'un certain Joseph Davrichewy, camarade et "presque" frère de l'autre Joseph, Staline, nous replonge dans la Géorgie du début du XXe siècle, et dans l'histoire de la révolution russe.
Un récit étonnant, porté par la fascination de l'auteure pour son arrière-grand-père, et son amour pour son père, qui nous fait découvrir un bouillonnant Staline, dans la force de la jeunesse, et un intrépide arrière-grand-père au caractère bien trempé.
Un roman touchant sur la mémoire familiale.
Delphine
Janvier 2016
Ruth Kowalsky, 12 ans, a bien l'intention de fausser compagnie à sa famille en pic-nic pour aller à la rivière toute proche. Elle sait que la frontière entre la Caroline du Sud et la Géorgie se situe au milieu de la Tamassee, elle pourrait mettre un pied de chaque côté... Elle n'a pas pensé à la profondeur, au froid, au courant qui, finalement, l'emporte.
Les jours passent et la rivière ne rend pas le corps de Ruth. Ses parents mobilisent leurs puissants moyens pour tenter d'imposer un dynamitage pourtant interdit par le statut du site. S'installe alors un débat public entre leur conception et celle des écologistes mais aussi des amoureux de cette splendeur sauvage. Pour eux, Ruth repose dans un endroit sacré et il ne faut ni la déranger ni déranger son sanctuaire...
Avec ce roman, Ron Rash nous offre une magnifique réflexion sur notre condition humaine, notre rapport à la nature et surtout sur nos responsabilités, des plus intimes aux plus citoyennes.
Puissant et passionnant.
Véronique G.
Lyonel Trouillot est un grand auteur haïtien qui entraîne régulièrement ses lecteurs aux confins de l'âme humaine, mais aussi, à la recherche de l'âme des lieux, des quartiers, des rues...
Dans son dernier roman, on découvre cinq "amis" (Popol, Joëlle, Sophonie, Wodné, et le narrateur) qui résident à la rue de l'Enterrement, rue qui mène au cimetière de la ville. Le lieu peut sembler misérable si l'on s'en tient aux revenus de ses habitants mais la rue abrite en réalité des gens emplis de conviction, de rêve, de soif de savoirs, des militants, des sages aussi (Man Jeanne, Le "petit professeur"). Bref des gens non moins valeureux (au contraire) que les hommes politiques ou les humanitaires qui envahissent le pays. Les cinq amis de la rue de l'Enterrement grandissent en empruntant des chemins différents qui les éloignent les uns des autres. L'une d'entre eux travaille au "Kannjawou", un mot qui signifie fête et partage dans la culture traditionnelle haïtienne mais qui est aujourd’hui le nom d'un bar branché où se retrouvent les expatriés et les nantis de l'île. Le "Kannjawou", c'est le symbole de la déroute du pays.
Dans ce pays qui souffre tant et où la frontière entre le monde des morts et celui des vivants semble toujours si ténue, quel avenir les jeunes de la rue de l'Enterrement peuvent-ils entrevoir? Trouillot nous monte qu'Haïti est pleine de ressources, que ses habitants sont prêts à prendre leur destin en main mais qu'ils sont pris en tenaille entre la corruption des hommes au pouvoir, l'aide humanitaire qui amène ses propres manières de fonctionner en empruntant à la culture locale ce qui l'arrange. Ces éléments détruisent la solidarité du peuple qui semble pourtant prêt à se battre pour son avenir.
Catherine M
Janvier 2016 - existe aussi en format numérique
Quelques liens pour en savoir plus
Ernst Ritcher semble être un jeune homme ambitieux, businessman plein de talents et de charmes. Après avoir fait fortune dans l'informatique, il a, depuis quelques années, mis sur pied une société qui fournit des alibis aux époux et épouses infidèles. C'est malheureusement un des pieds de Ritcher qui sortira un jour du sable prés d'une plage en Afrique du Sud.
Deon Meyer nous entraîne une fois de plus dans son pays natal et construit avec brio un polar tout à la fois haletant et plein de charme. Dès le départ, deux récits parallèles se font face et on anticipe qu'ils se rejoindront un jour ou l'autre. Les ingrédients sont là pour faire un bon roman policier : histoires de famille, trafics de drogue, héritages, le tout dans un décor d'exploitation viticole; et le texte suit pour tenir le lecteur en haleine, dialogues bien rythmés ou monologues intérieurs qui laissent percevoir les doutes et les failles des protagonistes. C'est un livre où le mensonge tient une place centrale. En effet, les héros, les victimes, les bourreaux y recourent tous pour sauver la face, masquer des dettes ahurissantes, camoufler une escroquerie qui permet de sauver la famille, dissimuler un penchant pour la boisson qui pourrait faire replonger un des héros du livre dans le cauchemar de la dépendance.
Catherine M
Janvier 2016, traduit de l'anglais (Afrique du Sud) par Georges Lory - existe aussi en format numérique.
Nous sommes à Londres en 1920. Deux années ont passé depuis la fin de la terrible guerre où tant de choses ont changé pour tous : les hommes revenus vivants qui, profondément marqués, peinent à retrouver du travail, un amour simple et une place dans ce monde. Et les femmes, qui tentent de les comprendre, tout en pansant leurs propres blessures - celles de la perte, souvent.
Dans cette époque où tous les équilibres semblent rompus, nous suivons trois magnifiques personnages.
Hettie a 19 ans et, tous les soirs, elle travaille pour gagner de l'argent pour elle, pour sa terrible mère et pour son frère rendu amorphe par la guerre. Son travail est particulier: pour six pence, elle accompagne dans un salon de danse les hommes qui n'ont pas de partenaire. Avec son amie Di, elle sort aussi danser pour le plaisir et fait l'étrange rencontre d'Ed dans une soirée où la musique l'enivre.
Evelyn, elle, a perdu son fiancé pendant les combats. Elle voit chaque jour défiler devant son bureau les anciens soldats qui revendiquent une meilleure pension, et pour qui elle remplit des formulaires en trois exemplaires.
Ada a perdu son tout jeune et unique fils. Elle voudrait comprendre, n'a reçu que des informations lacunaires sur les circonstances de sa mort au front. Entre elle et son mari, Jack, ce deuil impossible creuse un fossé qui s'agrandit...
Ces trois femmes attachantes, nous les suivons ainsi que leurs frères, maris, collègues, amies, pendant les cinq journées qui précèdent le 11 novembre 1920, jour où une immense cérémonie est organisée en mémoire du soldat inconnu britannique.
Tout est si juste, émouvant, équilibré dans ce roman : la construction, la pudeur, le poids de l'Histoire sur les liens d'amour, d'amitié, de famille. C'est un roman des nœuds qui se délient, des paroles qui libèrent. C'est bien plus encore et nous vous invitons chaleureusement à le découvrir !
Un grand coup de cœur, vraiment.
Natacha
Janvier 2016
Certains livres vous prennent les tripes et vous transforment : sans bien que vous sachiez comment, ils vous ont repétri comme de la glaise. Celui-ci en fait partie.
Le roman de Bob Shacochis est une immense fresque qui contient plusieurs romans dans un seul, sans pour autant perdre son fil conducteur, au point qu’on peut dire que sa construction relève du génie.
L’auteur nous fait voyager de l’île d’Haïti dans les années 90 à la Croatie de la fin de la seconde guerre, puis à la Turquie en 1986 et à nouveau aux années 90 sur le continent américain, et il truffe son histoire de détails et d’évocations sur le contexte géopolitique entre ces différents époques et lieux. Il nous laisse entendre que les trajectoires humaines prises dans les brutalités des guerres peuvent avoir des répercussions sans fin sur d’autres pays, d’autres guerres, d’autres générations.
Avec une écriture magnifique et qui laisse le lecteur sans repos, il nous présente aussi des personnages bouleversants, anges et démons à la fois, rendus fous par la guerre et la brutalité des hommes, tout en rendant bien, parfois, cette brutalité.
Dottie Chambers, adolescente puis jeune femme qui constitue un des fils conducteurs de cette aventure littéraire hors du commun, étincelle littéralement par sa force étonnante : autonome et intrépide dans les rues d’Istanbul, gardant son sang-froid dans un naufrage, inconsciente de la cruauté que la vie lui impose, elle ne sort néanmoins pas indemne de l’histoire d’amour et d’abus qui la lie à son père, lui-même à la fois brisé par la guerre et rendu fou par la soif de vengeance.
C’est un portrait bien noir des dessous de la géopolitique que nous fait aussi Shacochis : des hommes assoiffés tantôt d’argent tantôt de vengeance tirent des ficelles invisibles, face auxquelles les tentatives de lutte pour les droits humains paraissent bien dérisoires et impuissantes.
On pourrait encore dire bien des choses de ce roman : découvrez-le par vous-mêmes, plongez-vous dans cette aventure au long cours qui exige une lecture vigilante et concentrée mais qui tient mille fois ses promesses. Waw.
Natacha
Janvier 2016
A travers le destin de Dorrigo Evans, jeune officier médecin australien et non moins héros de guerre pendant la Seconde Guerre mondiale, Richard Flanagan nous fait découvrir un pan étonnamment méconnu de ce conflit : celui de la "Voix ferrée de la mort", cette ligne de chemin de fer construite de force par les prisonniers de guerre des Japonais dans la jungle asiatique.
L'ancien héros de guerre se souvient de cet épisode particulièrement sombre et violent de son existence, où à chaque instant, il a dû se battre avec les hommes de son bataillon pour garder un semblant de condition humaine, pour survivre surtout. Il comprend à quel point l'entraide, la solidarité, mais aussi les liens avec les personnes chères laissées au pays ont permis à certains d'entre eux de garder l'énergie de vivre dans cet enfer. Car Dorrigo a été porté par un amour vibrant pour Amy, l'épouse de son oncle avec laquelle il a vécu une passion intense juste avant de partir au front, et cet amour impossible traversera non seulement ces années dans les camps de travail japonais, mais le hantera toute son existence, jusqu'à sa mort, cinquante ans plus tard.
De son écriture âpre et très belle, Richard Flanagan nous plonge dans l'esprit de Dorrigo Evans, dans ses pensées tourmentées, dans ses souvenirs parfois confus, où amour et mort se mêlent obscurément et qui l'auront marqué tout au long de sa vie. Car c'est bien la question de l'oubli et de la mémoire qui est au coeur de ce livre.
Richard Flanagan s'intéresse aussi aux bourreaux de ces camps : simples officiers ou haut dignitaires japonais, gardes coréens, et tente de comprendre comment ils ont suivi les ordres de l'empereur, portés par un sens du devoir et du sacrifice aveugles, et ont balayé tout sentiment humain. Il nous les décrit pendant la guerre, mais aussi après le conflit, dans un Japon dévasté, puis en progressive reconstruction, dont nous connaissons peu l'histoire depuis notre Occident.
Un roman puissant et bouleversant, parfois dérangeant par sa violence, qui ne laisse pas indifférent.
Cet ouvrage a été récompensé par le Man Booker Prize en 2014.
Delphine
Janvier 2016
Cyril Dion, poète, auteur et cofondateur de l'ONG Colibris initiée par Pierre Rahbi, est porté par la conviction que l'on peut sortir de la crise économique, écologique et sociale que traverse notre société. Selon lui, toutes ces crises sont intimement liées mais absolument pas irréversibles. Persuadé que des solutions existent, il décide de monter un projet avec la comédienne et réalisatrice Mélanie Laurent : celui d'aller rencontrer tous ceux qui partagent comme lui cette nouvelle vision du monde, expérimentent, inventent et coopèrent pour bâtir des modèles de vie en commun qui soient respectueux de la nature et de l'être humain.
Ils voyageront dans dix pays, écouteront des penseurs de renom comme Pierre Rhabi, David Van Reybrouck, Olivier de Schutter, Jeremy Rifkin, Bernard Liétar ou Vandana Shiva. Ils rencontreront tout autour du globe des hommes et des femmes de terrain, autant d'acteurs qui proposent des voies alternatives dans les domaines de l'alimentation, de l'énergie, de l'économie, de la démocratie ou de l'éducation.
En tant que lecteurs, nous pouvons découvrir des mouvements citoyens innovants et tout à fait viables pas si loin de chez nous. Savez-vous que Copenhague est une capitale neutre en émission de CO2 ? Qu'il existe des monnaies locales complémentaires et sans intérêts qui ont permis de relancer l'économie locale ? En Suisse (le WIR) ou dans différentes villes du monde (Bristol par exemple) ? Que la ville de Détroit renaît de ses cendres grâce à un projet d'agriculture urbaine co-géré par ses habitants ? Que San Fransisco a pu enrayer son taux de chômage grâce à sa politique de traitement et de recyclage des déchets (80% des déchets sont recyclés dans la ville et l'objectif est d'atteindre les 100% en 2020 : le fameux Zero Waste) ? Qu'en Finlande, les écoles proposent un modèle d'éducation centré sur le bien-être et l'épanouissement des enfants, et que les résultats scolaires y sont quasi les meilleurs au monde ?
Ce livre regorge d'exemples aussi étonnants que porteurs d'espoir. Car la démarche de Cyril Dion est de se concentrer sur les aspects positifs et inspirants de chaque initiative. Meme s'il est conscient que sa vision a quelque chose d'utopiste, il veut nous raconter une autre histoire, nous inspirer, nous donner envie d'imaginer l'impossible.
De ce projet, sont nés ce livre et un film documentaire qui sortira en salles début janvier en Belgique. (Nous serons partenaires de la projection en avant-première le 6 janvier au Caméo à Namur.)
N'hésitez pas à offrir ce livre passionnant, il vous ouvrira de nouveaux horizons et vous embarquera peut-être, dans ce nouveau monde, en marche...
Delphine
Décembre 2015
Voici un livre qui ravira autant les amateurs du ballon ovale que les amateurs de graphisme et d’infographie ! Et si votre petit dernier joue au rugby et que vous désespérez de comprendre les règles de ce jeu étrange qui prône les passes en arrières pour aller de l’avant, cet ouvrage est aussi fait pour vous. Ce sport dont l’engouement populaire ne cesse de croître vient de connaître, en 2015, la 8e édition de la Coupe du Monde (qui a vu les All Blacks s’imposer) et c’est l’occasion pour l’auteur de revenir, de façon ludique, sur l’histoire passionnante de ce jeu et de ses règles souvent complexes pour le néophyte. On vous le promet, après l’avoir lu, vous deviendrez incollable sur la question !! Un livre inventif et original à déposer au pied du sapin.
Catherine D.
Août 2015
Avec ce titre qui fait référence à la célèbre pièce de théâtre de Edward Albee, Qui a peur de Virginia Woolf ?, ce bel oubrage a le mérite de surprendre et d’attirer l’attention sur le rôle des femmes dans la création artistique. Catalogue complet faisant écho à l’exposition en cours au Musée d’Orsay, ces quelques 300 pages invitent au voyage à travers l’histoire de la photographie et proposent une réflexion sur la question du genre, en mettant à l’honneur les multiples réussites photographiques féminines, de Julia Margaret Cameron (grand-tante de… Virginia Woolf !) à Berenice Abbott, sans oublier Madame Yevonde et ses portraits glamour. Une histoire de la modernité et du féminisme qui a pour ambition de montrer comment les femmes s’emparèrent du médium photographique pour enfin s’affirmer artistiquement et professionnellement, et bousculer les territoires bien gardés des hommes ! A offrir aux amateurs de l’art photographique, mais aussi à ceux qui aiment l’histoire en mouvement et surtout, à vos amies artistes et photographes !
Catherine D.
Octobre 2015
Considérée par les nombreux amateurs qui la pratiquent comme une activité récréative, la photographie des années 1880-1900 n’a cessé d’être explorée à ses débuts pour ses capacités multiples : surimpression, mise en scènes, trompe l’œil, ombres chinoises… Ces opérateurs du dimanche se sont amusés à jouer de l’effet de réalité de la photographie et ainsi prendre le spectateur au dépourvu, avec des images tour à tour hilarantes ou inquiétantes (femme-papillon ou fantômes et revenants). Les artistes ne s’y sont pas trompés (Man Ray, André Kertész, Claude Cahun, Bérénice Abbott) et l’ont transformée en acte créatif après que le cinéma, la presse et le monde forain se sont emparés de ce médium novateur dès le début du XXe siècle et qu’ils aient participé à la popularité du jeu photographique. Clément Chéroux, directeur du Cabinet de la photographie du Centre Pompidou, retrace pour notre plus grand bonheur ce pan méconnu de l’histoire de la photographie, accompagné d’une iconographie riche de plus de 300 images. Ou comment la photographie est passée de la récréation à la création en un demi-siècle, tout en démontrant que les artistes n’ont pas attendu l’ère des réseaux sociaux pour se prendre au jeu du selfie ! Un ouvrage étonnant et passionnant, doté d’une jolie couverture à la typographie résolument moderniste !
Catherine D.
Octobre 2015
Pour s’amuser entre amis cinéphiles, voici deux petits livres qui remettent les devinettes sur le devant de la scène, grâce à des illustrations soit de repas soit de décors de films. Une seule image donc pour trouver le titre du film auquel le plat de pâtes bolognaise fait référence (La Belle et le Clochard) ou un décor tel le bel hôtel tout en nuances de rose/lila du Grand Budapest Hotel. Un jeu tout en finesse pour tester ses connaissances cinématographiques !
Catherine D.
Août 2015
Une chouette idée de cadeau de Noël pour les amoureux du 7e art et des rébus !! De savoureux dessins, six par film, pour (re-)mettre en scène 100 films célèbres et moins célèbres, du vieux film noir au blockbuster, en passant par une kyrielle de vieux films des années 70. Paul Rogers, designer, a étudié de près l’architecture et la signalétique présente dans sa sélection de films préférés pour en dégager six éléments suffisamment évidents pour nous faire deviner de quel film il s’agit… A vous de jouer !!
Catherine D.
Octobre 2015
Sophie Calle est une artiste conceptuelle française, écrivaine, photographe et cinéaste, qui n’hésite pas à mettre en scène des éléments de sa propre vie pour en faire des oeuvres artistiques. Tout réunit, en 54 images, 54 projets réalisés à ce jour par l’artiste. Un jeu de cartes pour retrouver l’univers singulier et parfois très intime de Sophie Calle, dans une jolie boîte dorée. Une image pour résumer un projet, qui donnera sans aucun doute envie d’en découvrir davantage ou, pour les fans de la première heure, de sourire à l’évocation du souvenir artistique, qu'il s'agisse d’organiser sa propre filature, de devenir femme de chambre pour immortaliser le spectacle d'une chambre d'hôtel dont les occupants sont absents ou de demander à 107 femmes d'interpréter la lettre de rupture envoyée de son ex. Original et légèrement subversif !!
Catherine D.
Novembre 2015
"La petite histoire des personnages de ce livre passe par la grande histoire des faits qui ont ébranlé les fondations de la société catalane et même au-delà".
Ils sont quatre enfants, ballottés par la vie, deux garçons, Germinal et David et deux filles, Mireia et Joana. C'est Germinal, alors âgé de 80 ans passé, qui nous conte ce récit. Dans la Barceloneta des années 20, la "bande des quatre", amis inséparables, jouit d'un bonheur sans nuages. Issus de milieux modestes, ils grandissent dans un monde coloré, solidaire. Leurs jeux et leurs secrets se partagent à l'ombre de la "Sarita", une felouque, le plus beau des gréements de la plage. Les hommes, pour la plupart, travaillent au port. Les femmes arrondissent les fins de mois de la famille avec divers travaux, couture, vente de poissons, et même pour les plus téméraires, livraison de marchandises en contrebande. C'est à cette époque que les garçons fréquentent "L'Ecole de la mer", une école progressiste dont la devise est "apprendre à penser, à ressentir, à aimer", un lieu qui façonnera leur esprit à tout jamais. A l'adolescence, à l'époque où l'enfant se mue en homme, ils reçoivent une autre éducation au café "La Dorita" avec les "doritas". C'est aussi le temps où Germinal découvre son homosexualité et son amour pour David, "l'Ami Aimé". Pour parfaire leur instruction, ou lorsqu'une question difficile se présente, les quatre se rendent au "Crépuscule du capitalisme", une librairie résistante, tenue par un vieux sage, Ramon Romanguer.
Mais dès les années 30, l'histoire, la grande, celle qui va détruire ce monde chatoyant, cette harmonie, gronde en Espagne et en Europe. En 1933, la droite espagnole renverse la République. En 1936, les républicains gagnent les élections, mais c'est sans compter sur la montée des idées fascistes. La même année, le Coup d'Etat mène au pouvoir les généraux, dont Franco, avec l'appui de l'église catholique. Ainsi débute la guerre civile. Josep, le père de Germinal, homme progressiste, féministe, poète à ses heures, est un syndicaliste actif du mouvement ouvrier anarchiste. Comme ses frères de combat, sa lutte pour la liberté et la révolution est l'engagement de toute une vie. La misère à laquelle sont réduites les familles, la lutte révolutionnaire de leurs parents ouvriers et les répressions brutales signent, pour la petite bande, la fin de l'innocence. Les événements de la deuxième guerre mondiale s'enchaînent inexorablement, Hitler envahit la Pologne..." c'est "l'échec de cette Europe "démocratique" qui, à peine quelques mois plus tôt, nous avait laissé crever à petit feu sous la botte qui se levait pour l'écraser à son tour..."
Lluis Llach est un chanteur catalan qui a mené sa lutte politique à travers la chanson. Exilé à Paris, sous Franco, il revient à Barcelone à la mort de ce dernier. Il est l'auteur de 'L'Estaca", l'hymne de toutes les revendications catalanes durant la dictature.
Il signe avec Les yeux fardés un magnifique roman qui allie poésie, tendresse envers ses personnages et hommage à l'esprit de résistance, écrit dans une très belle écriture.
Véronique B.
Octobre 2015
Voici un livre d'une totale délicatesse , fruit de nombreuses rencontres et de la connivence entre l'écrivain Christophe Bataille et la cultissime Charlotte Rampling. Pas d'égocentrisme de vedette mais une réflexion presque poétique sur ce qui l'a façonnée : l'amour de sa sœur unique, compagne et presque jumelle, seul pilier d'une enfance chahutée par de nombreux déménagements et la perte terrible lorsque cette tant aimée se suicide à 23 ans, à l'autre bout du monde.
Par la grâce des mots de Christophe Bataille se dessine le portrait de Charlotte, forte et fragile, d'une tolérance et d'une douceur peu communes. Ses yeux, magnifiques, ont une âme... très belle, elle aussi.
Véronique G.
Septembre 2015
Chacun, surtout en Grande-Bretagne, se souvient de l'endroit où il était, de ce qu'il faisait quand la nouvelle de la mort de la Princesse Diana est tombée. Pas de chance pour ceux qui espèrent que le temps a tout effacé... Il ne faut pas passer à côté des livres de Denise Mina, de son portrait de Glasgow et de son inspectrice Alex Morrow, sorte de David contre Goliath, alias la corruption de sa ville. Forte contre les pressions professionnelles, des avocats ou de ses collègues, mais aussi familiales parce que son demi-frère est un grand voyou de la pègre, elle avance, encore et toujours, discrète, intelligente, lucide mais aussi terriblement humaine.
Véronique G.
Novembre 2015