Animations
Nos lectures
Rechercher parmi nos chroniques
Filmer le souvenir : filmer une trace de ce qui a eu lieu mais qui ne peut se filmer.
Un siècle de cinéma raconté à travers le regard (et la caméra) de Gabriel, qui nous est conté par son petit-fils Adrien, chantre désabusé des évolutions numériques du 21e siècle.
Une magnifique ode à l'image animée, dans ce qu'elle a de plus tangible et de plus évanescent... Mais que nous reste-t-il au bout du compte de toutes ces images ?
Un livre sur la création artistique et sur la disparition (des gens qu'on aime, d'une époque, des images, d'une mode...)
A découvrir et à laisser infuser, le temps qu'il faut !
Catherine D.
Paru en août 2021. Existe aussi au format numérique.
"C'est maintenant, à l'âge adulte, que je réalise la tromperie dont j'ai été victime sur les bancs de l'école. La relégation de mes ancêtres femmes me met en colère. Elles méritent mieux. Notre histoire commune est beaucoup plus vaste que celle que l'on nous a apprise."
Voici un essai qui tour à tour nous instruit, nous indigne, nous enthousiasme ! À la lumière de (re)découvertes récentes, Titiou Lecoq décortique la façon dont l’histoire a été écrite, et met en lumière le rôle des femmes à travers les siècles : non pas aux fourneaux, mais bien souvent aux avant-postes des grands (et petits) événements, de la création artistique et des luttes pour les droits sociaux.
La journaliste convoque des révolutionnaires, artistes, reines, inventrices ou encore autrices aux vies passionnantes, qui méritent résolument d’être sorties de l’oubli, le tout de façon très accessible et avec plein d’humour, ce qui rend la lecture vraiment réjouissante !
Titiou Lecoq sera à la librairie le vendredi 29 octobre à 17h30. Réservez votre place ;-)
Hélène
Paru en septembre 2021. Aussi disponible au format numérique.
En pleine pandémie, Eric se retrouve coincé entre sa femme obsédée par les gestes barrières et son ancien ami Kevin, survivaliste de l'extrême qui construit une BAD (Base Autonome Durable) et songe au cannibalisme pour sa survie. Quel camp choisir quand aucune des solutions qui s'offrent à lui ne semblent pouvoir le satisfaire ?
Eric Chauvier nous livre un satire drôle et cynique d'un présent dangereusement proche. Et qui se termine en une dystopie terrifiante qui pourrait bien être la suite de la pandémie, une fin du monde terrible mais crédible.
Olivier EK
Paru en septembre 2021. Existe aussi en version numérique.
Mona et Pauli ont survécu à d'étranges et immenses inondations. Elles vivent et s'aiment à Tabor, un nouveau monde bricolé. Mais de mystérieux visiteurs, sorciers ou fonctionnaires, viennent en troubler l'équilibre, jusqu'à l'ensauvagement définitif. Comment faire face?
Encore un roman postapocalyptique? Oui, et celui-ci vaut le détour! Phoebe Hadjimarkos Clarke nous livre ici un premier roman réussi, foisonnant, un peu délirant, qui reste longtemps avec ses lecteurs. Il nous entraîne dans un "monde d'après" où l'humain peine à se réensauvager et où les superstitions prennent une place de plus en plus grande... À découvrir assurément!
Hélène
Paru en septembre 2021.
Après avoir passé trois ans sans utiliser d'argent (une expérience qu'il relate dans son premier livre), l'auteur Mark Boyle décide de s'installer dans la campagne irlandaise, et se lance un nouveau défi: vivre pendant un an dans une maison construite de ses mains, sans aucune technologie moderne, ni électricité, ni eau courante. Le 21 décembre, jour du solstice d'hiver, il éteint son téléphone portable pour la dernière fois, et ainsi commence l'aventure. L'auteur va vivre au rythme de la nature pendant quatre saisons, et en tirer ce livre qui est un passionnant récit, émaillé de réflexions sur l'écologie, notre rapport au monde naturel, et nos modes de vies. Il prend le parti de vivre au plus près de ses convictions, sans pour autant idéaliser la vie rurale, ni la vie "d'avant". Un livre étonnant et inspirant!
Hélène
Paru en juin 2021. Traduit de l'anglais (Irlande) par Valérie Le Plouhinec. Disponible aussi en version numérique.
Alors qu'elle est encore une écrivaine débutante, Carmen Maria Machado rencontre une jeune femme sophistiquée et fascinante qui la séduit. Très vite, cette passion est partagée et elles s'installent ensemble dans leur "maison rêvée" pour vivre pleinement leur amour. Mais ce rêve tourne rapidement au cauchemar quand la compagne de Machado devient jalouse, paranoïaque et violente tant en paroles qu'en actes. Cette "maison rêvée" ne serait-elle pas un pièce ou une prison? Peu à peu l'autrice s'enferme dans une relation toxique dont elle peine à s'échapper...
Un très beau récit sur un sujet rarement abordé en littérature: la violence conjugale au sein des couples de même sexe. L'autrice relate sa propre histoire, tout en faisant un état des lieux des recherches sur ce sujet. Cela donne un livre intelligent, inventif, important!
Hélène
Paru en août 2021. Traduit de l'anglais (États-Unis) par Hélène Cohen. Aussi disponible en version numérique.
Plus de 50 ans après les faits, Philippe Jaenada rouvre une nouvelle fois un cold case et nous replonge dans la France des années soixante. Tel un enquêteur minutieux et entêté, l'auteur réexamine tous les faits qui, suite à la découverte du cadavre du petit Lucien Taron dans un bois de la banlieue parisienne, ont conduit à la condamnation et à l'emprisonnement pendant 41 ans (une des plus longues détentions de France) de Lucien Léger, alors jeune infirmier. Une brique de 700 pages dont l'un des buts est de nous laisser voir, recherches à l'appui, que "les pervers, les fous, les odieux, les monstres" dans notre société ne sont pas toujours ceux que la vox populi, voire la justice condamne, mais plutôt ceux qui trouvent dans l'essor des médias (et du sensationnalisme) ainsi que dans l'incompétence ou la négligence de certains avocats et d'autres acteurs du monde judiciaire, un moyen de faire condamner un innocent. Aucun détail ne nous est épargné, ni dans l'enquête proprement dite, ni dans les considérations de l'auteur par rapport à celle-ci - il s'exprime alors entre parenthèses où son humour corrosif fait souvent mouche. Un livre très dense, pour lecteurs de fonds, dommage que la concision ne soit pas la tasse de thé de Jaenada (c'est un choix de sa part) car il écrit merveilleusement bien.
Gregory
Paru en août 2021. Aussi disponible au format numérique.
Roman historique qui nous montre Winston Churchill sous son meilleur jour, l'homme politique courageux, volontaire et obstinément pugnace, face à une situation militaire plutôt mal embarquée en ce début de 1940, si l'on considère que les bombardements s'intensifient dans plusieurs villes du Royaume, qu'une attaque terrestre est plus que probable et que les Etat-Unis ne sont pas très chauds à l'idée d'envoyer de l'aide matérielle, et encore moins des soldats de l'autre coté de l'Atlantique. Basé principalement sur des journaux intimes et des documents rendus publics récemment, ce livre nous invite à découvrir la vie ordinaire tout autant qu'extraordinaire du Premier Ministre, de sa famille, des ses conseillers proches et des émissaires américains envoyés par Roosevelt - notamment pour voir de quel bois se chauffe ce Churchill. Lecture facile et très agréable pour se plonger dans l'ambiance de la première année de guerre en Angleterre, et plus spécialement à Londres et dans les villes bombardées par la Luftwaffe de Göring.
Gregory
Paru en septembre 2021. Aussi disponible en version numérique.
Encabanée de Gabrielle Filteau-Chiba (Le mot et le reste), nous emmène au Québec et surtout en pleine nature. Réfugiée dans une cabane perdue au milieu de la foret, une femme s'isole de ses semblables pour tenter de répondre à une question simple : que vais-je faire de ma vie? Un ouvrage tout court qui nous immerge dans la routine des gestes essentiels pour survivre au cœur d’un hiver rigoureux mais qui, surtout, nous montre comment une fois ses racines retrouvées, la colère, la rage et le dégoût peuvent laisser place à une certaine forme de sagesse, tout aussi militante!
Gregory
Paru en Europe en janvier 2021
Louis-Philippe Dalembert s’inspire du destin tragique de George Floyd, Afro-Américain mort en 2020 suite à l’interpellation violente d’un policier. Il lui crée un double fictif, Emmett, la quarantaine, né dans un ghetto de Milwaukee dans le Winsconsin. Son personnage, promu dans sa jeunesse à un brillant avenir de footballeur américain devra renoncer à son rêve, n’étant finalement pas sélectionné pour une carrière professionnelle. La mort dans l’âme, il retournera à sa vie d’avant, une vie de débrouille et de précarité. Emmett nous est raconté depuis l’enfance, en passant par ses années d’adolescence et de fac, jusqu’au jour fatidique de sa mort, à ses funérailles… et jusqu’au soulèvement planétaire d’indignation et de révolte provoqué par sa mort.
Ce qui est intéressant et original dans la construction de ce roman, c’est que l’auteur a pris le parti de donner la parole à différents protagonistes. Ceux qui l’ont connu de près : ses amis d’enfance, sa mère, la pasteure de son quartier, sa fiancée à la fac, son coach de football américain. Ou de loin : l’épicier qui appela la police le jour du drame, les acteurs du soutien à sa cause et même le policier qui sera jugé coupable de son homicide. Les voix se succèdent, contrastées, pour brosser le portrait, attachant, de ce garçon qui avait rêvé d’un autre avenir et qui connut finalement un destin tragique.
Tout comme Alabama Blues dans les années 1950, Milwaukee Blues dénonce les intolérables crimes raciaux encore perpétrés au XXIe siècle et rend hommage à ces destins fracassés. Louis-Philippe Dalembert décortique les faits et dresse un portrait au scalpel de la société américaine et occidentale face à ses démons...
Un texte dense et poignant, qu’on ne lâche pas.
Delphine
Paru en août 2021. Existe aussi au format numérique.
Sorj Chalandon livre un roman puissant et bouleversant sur la relation père-fils, un texte percutant autour des thèmes de la trahison et du mensonge, où s’entrelacent la petite et la grande histoire.
Au printemps 1987, Sorj Chalandon, alors journaliste, couvre le procès de Klaus Barbie, le chef de la Gestapo qu’on surnommait « Le Bourreau de Lyon » pour avoir torturé, exécuté et ordonné la déportation de nombreux juifs vers les camps de concentration. A cette époque, le père de Chalandon insiste auprès de son fils pour pouvoir assister aux audiences de ce procès et les suit avec assiduité, voire passion.
Déjà dans le roman « Profession du père » où il tient le rôle principal, ce père nous est décrit comme un mythomane, un pervers redoutable. Ici, Sorj Chalandon s’attache à découvrir en quoi ce « salaud », ce manipulateur, ce tricheur et menteur invétéré a connu un passé trouble sous l’Occupation : quel rôle aura-t-il joué exactement pendant la Seconde Guerre mondiale ? Pourquoi son père est-il à ce point fasciné par le procès de Klaus Barbie ? Obsédé par l’histoire de son père depuis son plus jeune âge, le romancier aura finalement accès au dossier judiciaire de ce père jugé en 1945 pour actes nuisibles à la Défense nationale.
Dans le roman, le déroulé du procès de Klaus Barbie nous est raconté au fur et à mesure que le narrateur, double de Chalandon, découvre les éléments qui constituent le dossier judiciaire de son père. Le narrateur y affronte ce père insaisissable en un dialogue bouleversant, le met face à ses mensonges et ses contradictions. A travers ce texte, Sorj Chalandon met en scène cette confrontation tant attendue, cette discussion qu’il aurait tellement aimé avoir avec son père. Afin que ce dernier puisse révéler son vrai visage et que père et fils puissent enfin nouer un dialogue. Car sous le ressentiment et le désespoir du fils, on sent aussi l’envie et le besoin de renouer avec son père...
Mots percutants, style fluide et envoûtant, Sorj Chalandon nous embarque dans ce récit très personnel qui ne laisse pas indifférent.
Delphine
Paru en août 2021. Existe aussi au format numérique.
Grand voyage hivernal à travers le deuxième plus grand désert démographique d'Europe -la région arctique de Scandinavie occupant la première place du podium. Un voyage pour écouter les quelques personnes, souvent très agées, qui sont restées habiter dans un de ces villages dépeuplés de la "Laponie espagnole". Restées là faute de mieux mais aussi parfois par choix, pour que la campagne et le monde rural en général ne soient plus stigmatisés et systématiquement oubliés en terme d'infrastructures. Ni idéalisés non plus. Plus largement, le problème ne se limite et ne se limitera pas à l'Espagne et l'auteur, journaliste en Espagne, nous interroge sur notre inscription physique dans le monde. Ou habiter aujourd'hui et pourquoi? Pourquoi partir, pourquoi rester?
Gregory R
Paru en mai 2021
Essai engagé qui aborde une navigation un peu particulière, celle des grands yachts et du luxe avec un L en taille de police 160. Une niche en pleine expansion, tant par la taille des bateaux que par leur nombre. La démarcation sociale ne connait aucune limite en ce domaine, leur cout est exhorbitant et plus encore l'énergie necessaire à leur utilisation. L'auteur y voit non pas une anomalie du capitalisme, un petit excès qu'il suffirait de supprimer mais bien plus le reflet évident d'un système qui s'emballe et conduit à notre perte. Intéressant et ludique (et nous voilà à la page en matière de luxe et de raffinement sans devoir s'abonner à un magazine de yachting...). "Tirer le fil du superyachting, c'est dévider toute la pelote du capitalisme".
Gregory R
Paru en mai 2021
Par hasard, dans une brèche de sa vie monotone, le narrateur découvre les plaisirs d’un parc aquatique « tropical ». Entre le jacuzzi et la rivière sauvage va s’enclencher chez lui une obsession pour la vie « tropicale » et ce qu’il imagine être les « corps tropicaux ». De cette curiosité et avec une candeur à la fois énervante et attachante, il va se retrouver secoué dans son quotidien, à l’autre bout du monde, porté par cette quête insensée de tropicalité.
C’est d’abord curieux, cynique et drôle puis grave, aventureux et touchant. On s’attache à cet anti-héros candide et désabusé. C’est servi par une écriture unique et addictive. Une réussite magistrale !
Olivier
Paru en août 2021. Existe aussi en version numérique.
Quelque part en Europe, peut-être dans pas très longtemps: il fait chaud, les températures continuent d'augmenter de semaine et semaine, les arbres ne donnent presque plus de fruits, la terre presque plus de légumes. Skalde et sa mère Edith vivent dans une communauté séparée du reste du monde par une rivière, dont ils ont fait sauter le pont il y a bien longtemps, pour se protéger. Personne ne sait ce qu'il se passe au-delà du cours d'eau. Un jour, lors d'une promenade en forêt, Skalde croise le chemin d'une petite fille aux cheveux roux, couleur qui détonne étrangement dans cette région où même les animaux sont progressivement devenus blancs. Meisis emménage avec les deux femmes, devenant un sujet de discorde supplémentaire entre la mère et la fille, et surtout avec le reste des villageois. Superstitieux, ils mettent bientôt en branle une véritable chasse aux sorcières pour se débarasser de l'enfant ainsi que d'Edith et Skalde.
Helene Bukowski, jeune autrice allemande, signe un premier roman qui se lit presque d'une traite. La nature, malade mais toujours plus forte que l'humain, s'étend en toile de fond pesante d'un huis-clos sous tension, où les relations de groupe et interpersonnelles sont disséquées avec noirceur et poésie. La tension monte au fil des pages, soulevant des questions mais n'apportant pas toujours de réponse. On se laisse embarquer volontiers dans cette histoire qui, sans révolutionner le genre, offre un bon moment de lecture et quelques belles trouvailles stylistiques!
Hélène
Paru en août 2021. Traduit de l'allemand par Sarah Raquillet et Elisa Crabeil. Existe aussi au format numérique.
Allongée sur une table d’auscultation, les jambes écartées, une jeune femme observe le Dr Seligman s’y affairer. Elle contemple son crâne chauve avec attention, lui imagine une vie amoureuse, ce qui va déclencher en elle un monologue intérieur complètement déjanté. Tout y passe : ses propres relations intimes, son histoire familiale, celle du peuple allemand duquel elle descend, la culpabilité liée à la Shoah. Mais elle pérore aussi sur la question du genre, sur ce corps qui l’enferme et dont elle essaye de se détacher. Dans ce flux de pensée inépuisable, on comprend au fur et à mesure la nature de l’opération qui se trame entre ses cuisses.
L’auteur, allemande exilée à Londres, traite de tous ces sujets avec une verve délicieuse, un humour plein de dérision et d’esprit. C’est hilarant, jubilatoire, intelligent ! On le lit d’une traite.
Olivier
Paru en août 2021, traduit de l’anglais par Pierre Demarty. Existe aussi en version numérique.
Lionel Shriver nous propulse au cœur d’un conflit de couple : Serenata et Remington, la soixantaine, se déchirent autour d’un marathon. Sereneta a toujours été addict au sport mais vient d’apprendre qu’elle ne pourra plus le pratiquer pour des raisons médicales. Remington, plutôt pantouflard de nature, choisit ce moment peu opportun pour annoncer à sa compagne qu’il se lance le défi de courir un marathon. La tension monte…
A travers cette histoire, l’autrice dresse le portrait d’une société occidentale (et notamment américaine) en proie à ses addictions, obsédée par le culte du corps et tétanisée par l’angoisse de vieillir. Ecriture au scalpel, dialogues incisifs, narration maîtrisée, finesse psychologique des personnages : c’est implacable et jubilatoire.
Delphine
Paru en août 2021. Traduit de l'américain par Catherine Gibert. Existe aussi au format numérique.
Cet enfant de 9 ans vous paraîtra peut-être familier... Viscéralement attaché aux autres espèces vivantes, transpercé par chaque geste qui malmène plante ou animal, mais aussi précipité dans la détresse par la disparition brutale de sa mère, le petit Robin met au défi l'amour infini de son père, astrobiologiste prêt à tout pour résister aux pressions qui lui enjoignent de diagnostiquer et de médiquer son enfant, sujet à de soudaines et incontrôlables crises de rage.
Mais ce n'est là qu'un des fils conducteurs de ce roman passionné et bouleversant, qui s'atterre de l'Amérique trumpienne sans jamais nommer l'ex-président, qui nous fait visiter des planètes virtuelles pour s'émerveiller des ressources infinies de la vie prête à surgir dans les terrains les plus hostiles, et nous invite, en convoquant le classique de la SF Des fleurs pour Algernon, à explorer les ressources et limites de l'intelligence artificielle, capable peut-être de panser nos blessures, de nous relier à nos semblables mais aussi de nous laisser terriblement seuls.
Un roman riche, sur la crête entre désespoir planétaire et empathie infinie.
Natacha
Septembre 2021. Traduit de l'anglais (États-Unis) par Serge Chauvin.
En février 2020, l'autrice et illustratrice Maureen Wingrove, alias Diglee, prend le train pour la Bretagne, où elle a réservé une cellule dans une abbaye au bord de la mer. Là, elle lit, se promène, et réfléchit face à l'océan. C'est le récit de ces cinq jours qu'elle nous livre ici.
Elle évoque la maladie mentale de son beau-père, qui a eu un grave accident de voiture quelques jours auparavant, et l'amour qu'elle lui porte même s'il est de moins en moins lui-même. Elle se souvient de sa grand-mère, de sa tante, des femmes de sa lignée qui l'ont précédée et qui lui ont montré, par leur vie, la voie de l'indépendance. Le tout donne un livre très beau, poétique et intimiste, qui donne envie de parcourir les plages et les rochers à la saison creuse, de s'octroyer une pause, une respiration, pour remettre les pendules à l'heure et prendre le temps de chercher des réponses aux questions qui nous trottent toujours en tête. Une très belle découverte!
Hélène
Paru en mai 2021.
Petit essai vif, accessible et captivant qui aborde les thèmes de l’entre soi, du repli sur soi, du besoin de contrôle et de sécurité, de la peur de l’autre...
Un texte à lire de toute urgence pour sortir de l’hibernation dans laquelle le confinement a plongé une partie d’entre nous de manière plus ou moins volontaire. Comment (re-)construire aujourd’hui un espace commun ?
Catherine M.
Paru en mars 2021. Existe aussi au format numérique.
Après L’amour sous algorithme, la journaliste Judith Duportail revient pour parler de couple, de rencontres mais aussi de solitude à l’âge du dating et de la séduction numériques. Dans ce récit journalistique, elle nous invite à prendre du recul sur le grand bouleversement qui a pris place ces dernières années, et qui a modifié, au moins en surface, les pratiques amoureuses d’une génération.
Hélène
Paru en mai 2021. Existe aussi au format numérique.
Petit vagabondage philosophique qui s’adresse à tous ceux qui se demandent pourquoi le spectacle de la nature leur procure un effet tellement apaisant, ressourçant, mais surtout à tous ceux qui dans la course folle de leur vie n’ont pas la possibilité d’en bénéficier. La modernité nous éloigne de la nature, de sa beauté et de sa majesté et il nous faut réapprendre à nous ouvrir aux sensations que ce spectacle génère en nous.
Lecture facile et agréable.
Grégory
Paru en avril 2021. Existe aussi au format numérique.
Une somme historique sur l’esclavage des Indiens d’Amérique, moins connu que celui des Africains. Dès 1542, les monarques espagnols décident pourtant de supprimer l’esclavage. Apparaissent alors d’autres formes d’asservissement, souvent plus sournoises, mais qui ont traversé les siècles et qui nous montrent qu’il n’est pas facile de se débarrasser de ce type de rapport de force.
Grégory
Paru en avril 2021. Existe aussi au format numérique.
Les corps de deux riches nonagénaires sont retrouvés sans vie dans leur grande maison. Autant le couple assassiné semble avoir eu une vie sans trop d’histoires, autant le policier chargé de mener l’enquête a connu une jeunesse pour le moins tourmentée, notamment que la lecture des Misérables de Hugo va secouer.
Excellent roman policier qui nous entraîne en Espagne, entre la trépidante Barcelone et le calme apparent d’une petite ville catalane de la Terra Alta. Des personnages attachants qu’on espère revoir en partie dans d’autres romans.
Grégory
Paru en mai 2021. Existe aussi au format numérique. Traduit de l'espagnol par Karine Louesdon.