L'être humain court naturellement, c'est-à-dire en l'absence de tout enjeu sportif, pour deux raisons en miroir : parce qu'il est heureux ou parce qu'il est effrayé. Pour rejoindre l'autre ou pour le fuir. Tout le reste, toute forme d'acharnement compétitif, n'est qu'une tentative de satisfaire l'une de ces deux impulsions : bonheur ou peur. Ou les deux.
L’helléniste italienne s’est mise à la course à pied pour rallier Athènes depuis Marathon et tenter de «courir comme les Grecs». Elle raconte son expérience de néophyte en running, partage des moments de son adolescence et livre une réflexion stimulante sur notre rapport au sport et au corps, en convoquant Philippidès, Platon, Philostrate et Haruki Murakami, entre autres. Et pour ceux qui, comme moi, ne le savaient pas, on y apprend pour quelle raison la distance initiale de 41,8 kilomètres s'est transformée en 42,195 kilomètres. Bref, voici une lecture tonifiante pour tout.e amateurice d'histoire et de course à pied !
Catherine D.