Nous sommes en 1505 dans l'Italie de la Renaissance. Michelangelo quitte Rome bouleversé par le décès, non expliqué, d'un moine dont il était épris. C'est un homme solitaire et taciturne qui se rend à Carrare afin de choisir les plus beaux marbres qui serviront à exécuter la commande du pape, le tombeau de Jules II. Là-bas, dans la campagne toscane, au contact des carriers, des tailleurs de pierre et d'un petit garçon qui vient de perdre sa mère, Michel-Ange se métamorphose en douceur. Pour l'anecdote, cette épisode de la vie de Michel- Ange précède de peu son voyage à Constantinople raconté par Mathias Enard dans son très beau livre « Parle-leur de batailles, de rois et d'éléphants ».
Dans ce texte subtil et poétique qui parle de l'art, de l'amour et de la mort, Léonor de Récondo décrit avec talent l'amour de l'artiste pour son art, son soin à choisir la pierre, la travailler, la polir.