Un très beau texte, rempli d’émotion, sans jugement ni morale, tout simplement humain et universel. Mettre des mots sur le passé tragique de sa famille en le replaçant dans un contexte plus large, voilà ce qu’Anthony Passeron a voulu et a réussi à écrire en nous racontant la vie de sa famille, bouleversée dans les années 1980, en grande partie par la maladie du SIDA dont vient d’être diagnostiqué l’oncle Désiré, mais aussi en nous relatant plus largement les défis et les limites de la médecine face à ce virus, la solitude, l’incompréhension, voire le déni des familles et encore le courage d’une poignée de soignants qui accompagnent ces malades “pestiférés”.
Grégory