Couvrant la période de 1934 à 1947, le récit se décline en chapitres courts et procède par flash-backs, alternant la vie des deux protagonistes principaux, Marie-Laure et Werner.
Le destin fera se croiser leurs vies dans les dernières séquences du roman.
Marie-Laure est une jeune aveugle, calme et déterminée, élevée à Paris par son père, menuisier de génie et serrurier au musée d'Histoire Naturelle. Elle dévore les livres en braille que ce dernier lui offre.
Les Allemands envahissent Paris, Marie-Laure et son père se réfugient à Saint-Malo chez l'oncle Etienne, sous la bonne garde de madame Manec.
Werner est orphelin, élevé avec sa soeur Jutta, par Frau Elena qui fait des merveilles avec le peu dont elle dispose à l'orphelinat. Werner est curieux et surdoué en mécanique. Il sera repéré et enrôlé, malgré lui, dans les jeunesses hitlériennes.
Anthony Doerr montre très bien comment une idéologie dominante telle que le nazisme parvient à modeler les êtres à sa manière.
Mais Toute la lumière que nous ne pouvons voir n'est pas seulement un roman sur la guerre, il met aussi en scène de beaux personnages et dégage une certaine poésie par la manière dont Marie-Laure perçoit la vie, son approche des choses, des sentiments qu'elle définit en couleurs et en odeurs, et par la légende d'un diamant qui est un des fils rouges du récit.
L'écriture est simple, la lecture addictive!
Véronique B.
Avril 2015