Ce qui fait qu'on garde un livre entre les mains sans le poser, jusqu'à la dernière page, n'est pas toujours facile à nommer. Le souffle continu qui traverse ce roman tient-il à l'écriture à la fois juste et rythmée, à la sincérité qui se dégage du style et du propos, au vertige existentiel qui le traverse ?
Cécile est morte à vingt-sept ans dans un accident d'avion. Le personnage principal de ce roman a eu avec elle une brève relation de jeunesse. Cette mort hante sa mémoire d'une manière incertaine, fuyante, presque douce. Et peu à peu, c'est le souvenir lui-même qui s'étiole. Un jour pourtant, le double de Cécile lui apparaît dans la rue. (Seuil)
Avec ces ingrédients simplissimes, Philippe Marczewski tricote une longue et passionnante méditation sur l'oubli et le souvenir, mais aussi sur la précarité et la beauté des liens ténus qui se nouent et se dénouent entre les humains que nous sommes, petites particules d'univers.
De toute beauté.
Natacha